Cyclisme, tour de France : Limoges – Issoudun, l’étape de la honte avant et pendant ! !


En villégiature pour le week-end du 14 juillet, nous nous faisions une joie d’observer l’étape « LimogesIssoudun » et tout ce qui s’y collait, à commencer par l’émission qui précède le départ : « Village départ« .

On se disait qu’une ville qui souffre d’un déficit chronique de communication et d’image pourrait profiter de cet évènement pour redorer quelque peu son blason et profiter de la manne économique que représente le passage du tour…on a pas été déçu.

Tous les gens qui sont nés à Limoges sont toujours un tantinet attachés à leur ville, tous pensent depuis 30 ans que les choses vont évoluer parce que Limoges a du potentiel. Effectivement, il y en a : c’est bien placé, à la croisée de Paris, Toulouse, Bordeaux et Lyon, mais voilà….

A force de batailler tellement fort pour obtenir des avancées stratégiques (installation de la poste à ESTER technopole, pensez donc ! où sont les industries de pointes que l’on annonce depuis 20 ans) , les élus locaux (pas de préférence ici : tous bords confondus) et nous par la même occasion ont perdu les vrais combats, ce qui signifie à moyen terme, purement et simplement, l’asphyxie économique de la ville qui voit progressivement ces bastions se « casser la gueule » : porcelainiers qui licencient, y compris le géant Bernardaud; l’industriel local, « Legrand » qui ne tourne pas rond et ferme progressivement ses unités de production dans la région, en profitant pour raser notre bon vieux cours de tennis d’Isoceram en même temps que l’usine d’à côté.

Quelques combats glorieux :

Ligne Limoges – Roissy fermée depuis peu, à suivre, Limoges – Orly et pour couronner le tout : l’aéroport de Brive souillac qui ouvre et va pouvoir servir : le Lot, la Corrèze et la Dordogne.

Le TGV ne passera pas de si tôt par Limoges et s’il y passe, il passera par Poitiers : regardez une carte de France et observez quel est le trajet le plus court pour aller de Lille à Barcelone via Paris…non c’est pas par Limoges, enfin si mais en passant par Poitiers…bref, le sujet a même fini de nous lasser dans le coin tellement il est ridicule et objet de dispute politique au ras des pâquerettes.

Et l’autoroute Est-Ouest qui nous évite soigneusement, il faut faire plus de 80 km pour aller le chercher pour aller à Lyon (ligne qui fermera sûrement aussi un de ces jours : faut pas rêver, Limoges – Paris ferme, Limoges Lyn y passera aussi), et une centaine pour Bordeaux, bref, tous les combats stratégiques sont terminés ou en mauvaise voie.

Même la glorieuse CRCI est partie s’installer à Poitiers : même ça, on a pas été foutu de le conserver !

Bref, tout est fait pour que l’on s’enfonce doucement mais sûrement mais c’est pas grave, continuons à nous gargariser des 2 ou 3 conneries de circonstances pour égayer le bon peuple limougeaud.

Et bien, et bien, on s’est dit, voilà le Tour de France qui passe, cela va faire du bien à la ville, apporter une petite bouffée d’oxygène, France télévision va faire le métier. Et bien, on a pas été déçu, histoire de redorer le blason, on est passé pour des ploucs. Monsieur Luyat, votre émission était pathétique, pitoyable et honteusement bâclée, toutes les personnes présentes à proximité de la TV se sont levées pour voir le spectacle grotesque que vous avez offerts en montrant un reportage sur la porcelaine avec des bruitages digne d’une mauvaise blague de monteur, pour votre information, la porcelaine est une industrie de luxe, une des rares qui arrivent à subsister en France, avec un savoir faire qui méritait mieux qu’un coincoin crétin sortant de la bouche d’un animal moulé, ça aurait au moins fait plaisir à toutes les personnes qui viennent de se faire lourder par la même entreprise que vous avez présentée de façon débile et inapproprié : Bernardaud.

Avez-vous seulement pris le temps d’aller voir comment les gens décorent des bijoux à la main plutôt que de vous goinfrer au restaurant du coin et reprendre en chantant à l’antenne, mal bien sûr, la pub Bernardaud qui passait il y a 25 ans à la TV, histoire de tourner en ridicule malgré lui, Michel Bernardaud, présent sur la plateau, c’était pas mal..

Ah oui, nous y voilà, les bons blagueurs que vous faites avec votre compère Vincent Ferniot avec qui vous avez déliré sur le mot « couille » pendant 10 minutes parce qu’il a présenté un plat avec des couilles de mouton : ah, ah, ah qu’est-ce qu’on se marre en Limousi !

Si le choix du plat est bon, votre performance était purement et simplement à vomir et encore une fois ridicule, telle cette espèce de « crétinerie » de mise en scène avec le pauvre Gille Dudognon que Vincent Ferniot essaye d’attraper dans le parc de La Chappelle Saint Martin.

Et pour couronner le tout : la présentation d’un boeuf, limousin bien sûr…on passe les détails

On ne renie pas nos origines mais on aspire tout de même à un minimum de professionnalisme de la part d’une service public sponsoriser sur les deniers de la république.

Bref, demandez aux téléspectateurs ce qu’ils ont retenu de votre émission : il vous répondront sûrement qu’à limoges, on bouffe des couilles de mouton dans des assiettes fabriquées par une entreprise qui fait aussi des chiens en porcelaine sur un air d’accordéon (j’avais oublié ça aussi) : bravo, c’est une vraie performance !

Mais après tout, il ne peut pas y avoir que des bons journalistes, y compris dans le service public. Monsieur Mitterrand, vous qui un jour avez déposé un sept d’or par terre pour illustrer où en était le service public, maintenant que vous êtes en haut, essayez donc de faire quelque chose parce que s’il était par terre à l’époque, avec ce type de prestation, il est à la cave. Une chose est sûre, vous ferez au moins les choux gras de TF1 en investissant en force les « enfants de la télé ».

Alors, on s’est dit, on va regarder un bout de l’étape pour rattraper ce magnifique spectacle offert par Franc3. Et bien on l’a eu, une étape pourrie par la plupart des coureurs parce qu’ils n’avaient pas le droit d’avoir leur oreillette, histoire que leur directeur sportif leur explique à quel moment pisser dans le bidon, conclusion, une étape figée, qui a du ravir les spectateurs du monde entier et contribuer un peu plus à l’image dynamique de la région: merci messieurs d’avoir pourri une étape pour votre petit confort…c’est une véritable insulte à tout ceux qui se faisaient un plaisir d’accueillir le « Tour », de le suivre, de faire partie de « la grande boucle », de vous encourager le long des routes, de venir voir le départ. A tous les gosses du coin qui rêvaient d’attraper un bidon jeté par un des échappés pour le garder précieusement en souvenir toute leur vie : encore merci à vous.

Dire que j’ai hésité à rester pour voir le départ du Tour, quelle bonne idée j’ai eu de louper ce spectacle pitoyable.

Imaginez vous pour la ville de Pébourg que nous sommes ce qu’une somme telle que celle que demande l’organisation du Tour pour être ville étape représente dans les finances locales, on va maintenant être obligé de se nourrir de couille de mouton pendant deux ans. J’espère au moins que nos élus locaux vont demander des comptes à l’organisation du Tour de France pour ce mauvais tour…ils pourront toujours se rendre à Paris en vélo, ça ira au moins aussi vite que le Corail ou que le peloton ce jour là.

A vomir toute cette mascarade, vivement les vacances.

Londres 2012 : un petit Tour et puis go back home !


C’est le côté anglais que j’aime bien : ils ne doutent jamais de rien et n’ont pas froid au yeux.

1 – Ils nous chouravent les JO : il faut reconnaître qu’ils ont été meilleurs en coulisse et puis c’est tout. Même si on les a tous (les boules bien sûr).

 2 – Ils nous pietinent pour la deuxième fois en 4 ans en demi finale de la coupe du monde de rugby.

3 – Ils expliquent que pour avoir payé à l’organisation du Tour de France 1,5 millions de livres, les retombées ont été estimées à 123 millions de ces mêmes livres….

4 – Non content d’annoncer ça, ils expliquent que grâce au Tour : le trafic cycliste augmente de 10% par an à Londres (est-ce que grâce à Paris plage, le nombre de gus se déplaçant à la nage dans Paris augmente de 10% par an) !

5 – A votre avis que font-ils face à tous ces bienfaits français autre que la cuisse de grenouille arrosée de beaujolais nouveau, et bien, histoire d’enfoncer le clou, ils veulent une étape juste avant le début des JO en 2012…histoire que l’on s’en souvienne tous….

6 – c’est trop fort !

Et Bertrand, tu devrais demander qu’une épreuve des JO se déroule à Paris juste avant le début des épreuves ou alors on échange une étape du Tour contre une épreuve, le twirling batton par exemple, non ?

Ou mieux, on échange un match de Arsenal ou Chelsea contre un match du PSG : je suis sûr qu’ils sont preneurs de la bande à Paulo, je ne vois pas ce qui les ferait hésiter !

L’affaire Floyd Landis par Antoine.


Suite à la condamnation de Floyd Landis, Les poulets vous proposent un résumé et une analyse, réalisée par Antoine (merci à toi pour la clareté et la simplicité de ces explications), de l’affaire Floyd Landis pour comprendre en quelques lignes et trés simplement ce qui s’est passé.

Dans la 17e étape du Tour 2006, beaucoup d’observateurs avaient trouvé la performance surnaturelle. Ce jour-là, s’envolant vers Morzine, LANDIS avait repris près de huit minutes et avait ensuite remporté la course de trois semaines. Les prélèvements urinaires effectués ce jour là sur sa personne allaient révéler un usage d’anabolisants.

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Quatorze mois plus tard le couperet tombe : Floyd LANDIS  est sanctionné de deux années de suspension, sur le fondement du règlement antidopage de l’Union Cycliste Internationale, élaboré dans le respect du Code Mondial Antidopage. Les textes internationaux prévoient une suspension « automatique » d’une durée de deux ans en cas de première infraction aux dispositions antidopage.

Rien d’anormal donc, dans cette sanction, si ce n’est sa lenteur : l’américain et ses conseils ont tout fait pour retarder et encombrer cette procédure avec des avis d’experts en tous genre et des explications rocambolesques. Le vainqueur du tour 2006 a dans un premier temps expliqué sa positivité à la testostérone par une consommation d’alcool, puis par l’usage d’une crème pour sa hanche nécrosée, il a ensuite insinué qu’il avait été trompé et qu’il faisait l’objet d’une machination.

Une fois le tour 2006 quitté et le calme retrouvé auprès de ses conseils, LANDIS a enfin élaboré une défense digne de ce nom, en contestant la validité des analyses du Laboratoire National de Dépistage du Dopage de Chatenay-Malabry. Nommant une foule d’experts afin de vérifier et de mettre en doute la validité de chacune des secondes du protocole d’analyse puis de contre-analyse, sa défense va trouver une faille… des erreurs de codification des échantillons.

Les arbitres indépendants désignés par l’USADA pour trancher l’affaire LANDIS ont pu apprécier tous les arguments de défense et particulièrement les multiples rapports d’experts portant sur la validité des analyses et leurs conclusions, qui faisaient par ailleurs l’unanimité des experts indépendants. Ces derniers ne remettent pas en cause les résultats du LNDD dans cette affaire. LANDIS  est bien coupable, et son usage de testostérone exogène est démontré par la technologie IRMS : l’intéressé s’est administré, le jour même ou la veille de l’étape de Morzine, de la testostérone.

Les éléments de preuve sont réunis pour entrer en voie de condamnation.

On notera tout de même certaines étrangetés dans cette procédure.

La suspension infligée à l’américain débutera au 29 janvier 2007, donc rétroactivement, à la date à laquelle l’intéressé affirme avoir cessé de participer à des épreuves internationales. Cette souplesse qui semble ici démesurée est en générale utilisée pour des infractions mineures.

Enfin il faut bien remarquer que la peine prononcée n’est absolument pas proportionnée avec la faute commise. Cette affaire à grand retentissement  a eu des conséquences calamiteuses pour l’image et les intérêts du cyclisme, voir du sport en général. Il n’écope que de deux ans de suspension pour une infraction qui, est en France, sanctionnée d’une peine d’interdiction comprise entre deux et six ans. Il va sans dire que si les juges avaient disposé du même barème de sanction, nous n’aurions pas couru le risque de revoir Floyd à bicyclette.

A noter sur vos agendas :

Le sommet sur la lutte antidopage se tiendra à Paris du 22 au 23 septembre. L’UCI, l’Agence Mondiale Antidopage et les directeurs des grands tours sont conviés par la ministre des Sports, Roselyne Bachelot.

Explications ici : http://www.lesdessousdusport.fr/index.php/?2007/09/21/770-cyclisme-dopage-le-sommet-de-la-derniere-chance