Sport Auto : Le paradoxe Loeb ou l’exploit permanent banalisé

 Et oui , encore un article sur Sebastien Loeb. Et pourtant, on ne peut pas me taxer d’être un aficionado de la course automobile ou même de cet opium du peuple qu’est la voiture en général… loin s’en faut. Néanmoins, il me paraît indispensable de dresser un coup de projecteur à nouveau sur cet immense champion dont le palmarès est inversement proportionnel à la notoriété.

 S’il était déjà solidement entré dans l’histoire du rallye en décrochant une cinquième couronne mondiale consécutive cette saison, Sébastien Loeb a ajouté une ligne à sa légende en remportant dimanche le Rallye de Grande-Bretagne. L’Alsacien a remporté la dernière course qui se dérobait à son pantagruelique palmarès . En dépit d’une pénalité de dix secondes pour avoir volé le départ de l’avant-dernière spéciale, l’Alsacien a devancé Jari-Matti Latvala pour moins de trois secondes. Un bonheur n’arrivant jamais seul , cette victoire a permis à Citroen de glaner le titre de champion du monde des constructeurs. En gagnant le RAC , il est désormais le seul pilote à avoir remporté tous les rallyes possibles.

 

  A l’issue de cette victoire, Sébastien Loeb ne boudait pas son plaisir : « C’est incroyable, s’est-il ecrié sur le site Internet wrc.com. La bataille avec Jari-Matti a été exceptionnelle. Au final, on s’impose d’un cheveu. Et le titre construteurs pour Citroën, c’est une très bonne nouvelle aussi. Avec la troisième place de Dani, c’est vraiment une journée parfaite pour nous ! ».

  Il se murmure que Loeb serait intéressé pour avoir un baquet en Formule 1. Un essai serait prévu avec l’écurie Toro Rosso. L’histoire n’en serait que plus belle….

 

   Aussi paradoxal qu’il y parait, Loeb a beau multiplié les triomphes et trusté les accessits, sa résonance n’est que limitée dans son propre pays.  Il est pourtant à placer tout en haut du panthéon des sportifs français actuels au côté d’Alain Bernard , de Tony Parker ou de Franck Ribéry. Plus encore que les qualités sportives du bonhomme, sa personnalité humble et rafraichissante force le respect. On se rappellera que les instances désuètes de la FISA tentèrent de lui faire modifier son look jugé trop « grunge » selon les caciques granataires et avinés. Loeb n’en eut cure et résista à ses pressions mercantiles.

   A côté de l’émergence rafraichissante d’un Steve Savidan, la personnalité de Sebastien Loeb , de Gilles Simon ou de Tsonga est plutôt rassurante pour l’écho médiatique du sport français. 

Loeb ne les fait plus rire

Malgré un nom d’imitateur ethnique has-been se prenant pour Jerry Lewis, Sébastien Loeb accompagné de son fidèle écuyer Daniel Elena a remporté ce week end sa 4eme couronne mondiale. Plus fort encore, le porte-drapeau du team Citroën a réussi dans son exploit le pari de faire aussi bien que Tommi Mäkinen – sacré sans interruption de 1996 à 1999 – en remportant ses quatre titres consécutivement. Et portant, l’affaire n’a pas été simple cette année piusque l’Alsacien a dû faire la course derrière Marcus Grönholm – un pilote au moins aussi combatif que lui – poussé dans ses derniers retranchements jusqu’à l’ultime spéciale du championnat.

Le vieux guerrier finlandais a semblé pourtant bien résigné au cours de ce dernier Rallye comme atteint du syndrome dit  » du PSG » chers à nos Paulos à nous qu’on a. Une 5eme place suffisait en effet au pilote français pour toucher au Graal. Chapeau bas en tout cas pour le Frenchy , véritable Roger Federer de l’asphalte. Mention spéciale aussi à Guy Fréquelin, manager du Team Citroen et ancien grand champion, qui tire sa révérence à la suite du 4 eme titre de son protégé.

Michèle Mouton a fait des é-mules parole de Poulet !